Cette taxe porte sur les émissions de CO² qui, elles-mêmes, sont déterminées par deux normes selon la date de première mise en circulation du véhicule :
« Les entrepreneurs individuels (EI) ne sont [...] pas concernés par ces nouvelles taxes. »
Cette taxe, entre 20 € et 600 € par an, est calculée selon un barème tenant compte des différences de niveaux de pollution émise par les véhicules selon leur type de motorisation, essence et assimilé ou diesel et assimilé, et selon leur année de mise en service (voir barème sur https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F22203).
La TVS ne visait que les sociétés. C'est désormais l'usage économique du véhicule qui déclenche l'assujettissement à ces taxes, quelle qu'en soit la forme juridique de l'utilisateur sauf exceptions spécifiques prévues par la loi. L'article L421-138 du CIBS exonère les associations à but non lucratif et les organismes d'utilité générale. Selon l'article L421-139 du CIBS « Est exonéré tout véhicule affecté à des fins économiques sur le territoire de taxation par une personne physique exerçant son activité professionnelle en nom propre. » Les entrepreneurs individuels (EI) ne sont donc pas concernés par ces nouvelles taxes. Attention ; antérieurement, dans le cadre de la TVS, les EURL à l'impôt sur les sociétés (IS) étaient taxées. En sera-t-il de même pour les EI ayant opté pour l'IS car assimilés aux EURL ? La question mériterait d'être posée au gouvernement.
Dans le cas où l'entreprise octroie un remboursement des frais kilométriques (IK), un
abattement s'applique sous forme de coefficient pondérateur en fonction du nombre de
kilomètres remboursés à chaque intéressé
(art. L421-110).
Un abattement de 15 000 € est ensuite
appliqué sur le montant total de la taxe due
sur l'ensemble des véhicules (art. L421-111).
Ces taxes concernent en définitive assez
peu les indépendants ayant opté pour les IK
en raison de la pondération puis de l'abattement
de 15 000 €. En revanche, il faudra être
vigilant si vous exercez dans le cadre d'une
structure à vocation économique disposant
d'une flotte importante de véhicules ou
prenant en charge les IK d'un grand nombre
d'intervenants ; vous pourrez dans ce cas
être concerné (voir cas pratiques).
La période d'imposition est désormais
annuelle et non plus trimestrielle. La déclaration et le paiement doivent être effectués
en N+1 au titre de la période du 1er janvier au
31 décembre de l'année N. Aucune déclaration
n'est attendue si la taxe est nulle.
Les assujettis à la TVA doivent renseigner les
cases spécifiques prévues sur l'annexe à la
déclaration de TVA. Les autres entreprises
doivent télédéclarer les taxes sur le formulaire
n°3310 depuis leur espace fiscal
professionnel.
Nouvelle loi, nouveau code, nouvelles taxes confirment l'intention écologique du législateur dans une approche incitative.
Nouvelle loi, nouveau code, nouvelles taxes qui confirment l'intention écologique du législateur dans une approche incitative. En étendant leur champ d'application à toutes les entreprises selon l'usage d'un véhicule de tourisme à des fins économiques, on pouvait s'attendre à ce que tout le monde soit concerné. Bien au contraire, les exonérations, pondération, abattement... ramènent ces nouvelles taxes, pour la majorité des cas, à l'ancienne TVS.
Étant donné la jeunesse de ces textes totalement nouveaux, la plus grande prudence est
de mise quant à leur interprétation, d'autant
qu'il n'y a, à ce jour, pas encore de doctrine
administrative ni jurisprudence.
Vérifiez bien si vous êtes ou non assujetti
à ces nouvelles taxes. Renseignez-vous
auprès de votre service des impôts des entreprises (SIE) ou faites-vous accompagner.